Danses et chants du Poitou – La Marchoise – Gençay (vienne) n°4

Danses et chants du Poitou
La Marchoise – Gençay (vienne) n°4

Par Monsieur A. BOZIER (77 ans), violoneux de Saint-Lourent-de-Jourdes (Vienne) et les « Brandous »

Vinyle 45T

La Marchoise

1969 ?


Compte tenu du succès remporté par les trois disques déjà édités, ce n° 4, attendu avec curiosité, ne décevra pas ceux qui à qui il est destiné : musicologues, folkloristes, éducateurs et chanteurs de notre terroir et d’ailleurs. Scientifiquement recueillies et référencées, ces chansons gravées, donc sauvées et propagées, que ce soit celle de la « maumariée », aux multiples versions européennes, ou celle du battage au fléau, rythmant un geste multi-séculaire, seront fort appréciées des connaisseurs ainsi chantées « â voix sèche », comme le souhaitent les « puristes ».

En contraste, les airs de musique joués au violon par Monsieur BOZIER (77 ans) confirmeront le style très particulier de ce vénérable artiste populaire déjà très goûté dans ses exécutions antérieures (disque 1). Un très beau « pas d’été », de facture neuve ; une mazurka ; une scottish chantée ; une très envoûtante mélodie (danse ronde) ; les « sept pas », variante de la scottish double « l’autrichienne » ; une version locale de la Varsovienne (t’as bu bonhomme !), une marche de mariée fort connue ; enfin, une « marchoise », spécialement créée par Monsieur Bozier, pour notre groupe et qui demeure dans l’authentique tradition folklorique qu’on pouvait attendre d’un violoneux chevronné, fils de violoneux, voilà, n’est-il pas vrai, une bonne récolte à engranger.

Il n’est pas donné à quiconque de laisser après soi un tel témoignage de son savoir. Ces airs joués par le maitre violoneux des Brandes sont un véritable testament culturel pour les générations à venir. Ils garderont à jamais son souvenir.
De Michel et Michèle VALIERE, nous savons qu’ils sont en constante recherche de tout ce qui peut subsister de ce patrimoine traditionnel qui n’a pas fini de nous enchanter. Alors il faut les aider, dans cette « course aux trésors ».

Chaque Poitevin est concerné et aussi solidaire de cette communauté rurale qui ne veut pas mourir et qui conserve, dans un monde de consommation à outrance, où tout est mécanisé et automatisé, la joie simple et équilibrante de chanter et danser pour son plaisir, comme autrefois. Ainsi dégage-t-on cette chaleur humaine sans laquelle on n’est pas digne de vivre.

Roger LECOTTE


Face 1
  • Marchoise (création A. Bozier)
  • Pas d’Eté
  • Arrêtez, Arrêtez cocher (« mazurka »)
  • Ton p’tit chien bergère (scottish, chantée par les Brandous)
  • « Le Jour qu’i étais la mariée » (recueillie par Michel Valière à Champagné-St Hilaire, Vienne, en 1967. Interprétée par Michèle Valière).
Face 2
  • En m’y rendant de noces (marche)
  • Danse Ronde
  • Les Sept pas
  • T’as bu bonhomme
  • « En m’y rendant d’métives » (recueillie par Michel et Michèle Valière à Dienné —Vienne — en 1966). Interprétée par Pierre Chevrier, Jean-Jacques Chevrier, et Jean-Pierre Bernardeau, des « Brandous ».
    En début de la chanson : Rythme lent de battage au fléau : Du pain, de l’ail, de l’eau ! (chez un maître qui donnait peu à manger à ses travailleurs).
    A la fin de la chanson: Rythme rapide : Dau pain, dau vin, dau lard ! (chez un maître qui au contraire nourrissait bien son monde).

Rythmes : Recueillie dans la région de Gençay – Château Garnier.

Enregistrements : Raymond Carmin.

Maquette : Jean-Jacques CHEVRIER, président de La Marchoise.

Le motif de décoration est une page d’un cahier de violoneux, écrite en musique chiffrée.

Réalisation : Michel VALIERE, animateur de « La Marchoise ».

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