Les Gounauds de Bort
Chants et danses d’Auvergne
Ensemble folklorique du groupe « Les Gounauds de Bort » et « Les Petits Gounauds »
Vinyle 33T
Les Gounauds – Le chant du Monde
L’ensemble folklorique du groupe « Les Gounauds de Bort » se compose de : 3 cabrettes, 1 vielle, 3 violons, 1 accordéon avec accompagnement d’un collier de grelots fixé à la cheville. Cet ensemble s’efforce de conserver à la musique folklorique d’Auvergne son authenticité, en mettant au premier plan l’instrument le plus utilisé dans cette province : la « cabrette », et le violon joué à la façon très particulière d’un véritable violoneux.
Les chants et les danses d’Auvergne ont un caractère bien original. Tour à tour s’expriment en eux tous les sentiments d’une race virile et entreprenante, aux réactions les plus vives, mais aussi, sensible à la poésie du terroir.
1ère Face :
Cet aperçu des danses les plus caractéristiques d’Auvergne débute par trois bourrées ; pas d’Auvergne sans bourrées. Celles-ci, choisies parmi les plus typiques se succèdent à un rythme endiablé : La Glaudo, Ai vist lou loup, et La Crouzado. (Traduction : Les « Noisettes », « J’ai vu le loup », la « Bourrée croisée ».) Aussi innombrables que soient les bourrées, ce ne sont pas les seules aux rythmes desquelles se plaît l’Auvergne. L’Eau de roche, sur un rythme de scottish, célèbre malicieusement les bienfaits du vin.
Mazurka que joue un authentique violoneux est un morceau inédit jusqu’à ce jour, recueilli dans la région de Bort-les-Orgues.
Le temps de permettre aux danseurs de reprendre leur souffle, voici une mélodie : La Chanson de Jeannette où la jeune bergère évoque ses amours pastorales.
L’Ajasse, ou danse de la pie, évoque le sautillement de cet oiseau et, pour l’effectuer, les danseurs sautent d’un pied sur l’autre pendant les figures.
Quant à La Cati, nous la retrouverons dans tout le centre de la France où, après des couplets aux paroles diverses selon la région, elle ramène un refrain d’où jaillit la joie débordante du chanteur.
2e Face :
La danse de La Chèvre, qui se retrouve dans tout le Plateau Central avec des variantes, évoque l’agilité de ce charmant animal, compagnon fidèle de nos ancêtres.
La Tsamidjado (traduction : « La mal débarbouillée ») nous ramène au rythme allègre des bourrées.
La Marche Nuptiale était jouée par un ou plusieurs musiciens qui précédaient le cortège de noces pendant que les invités poussaient des cris (les « Hi-Fou-Fou ») en l’honneur des mariés.
La valse qui suit, Mania lou li (à la traduction délicate) se trouve ici bien de circonstance.
La romance En passant par le bois nous permet d’écouter une complainte amoureuse toute de douceur plaintive.
Le Pélélé était, lui, la danse des montagnards, de ces rudes gaillards qui, en dansant, soulevaient leurs cavalières à bout de bras…
La Barrabande est une version du duo, si fréquent dans tout le folklore de France, de la bergère et du « Monsieur » où la bergère montre toujours qu’elle sait se faire respecter et donner ses amours à qui lui plaît.
L’Escloupetto est ici notre dernière bourrée dite « des sabotiers ». L’entrain des danseurs y était tel que bien souvent on y cassait ses sabots, ce qui faisait la fortune des sabotiers.
Enfin, La Varsovienne, qui est peut-être une réminiscence de l’époque des conquêtes napoléoniennes, marie agréablement la mazurka aux rythmes de la valse auvergnate.